On peut considérer qu’il agit presque comme un médicament parce que qu'est-ce qu’on trouve comme substances qui sont sécrétées en réaction en particulier à une œuvre d’art ? On va avoir de la dopamine, il y a certainement sécrétion de sérotonine, ce qu’on trouve dans tous les antidépresseurs, on va avoir aussi des effets sur la morphine endogène.
Dr. Pierre Lemarquis, neurologue
Saviez-vous que les effets de l’art sur le corps humain sont très importants : En 2019, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publiait un rapport justement sur le rôle de l’art dans l’amélioration de la santé et du bien-être.
En observant un tableau, on ressent une palette d’émotions, de sensations. C’est en partie parce que l’art provoque des réactions chimiques dans notre cerveau.
Ces hormones jouent des rôles essentiels dans notre organisme. La dopamine par exemple est impliquée dans la motricité, c’est cette substance qui manque aux personnes atteintes de la maladie de parkinson. C’est elle aussi qui agit directement sur la partie de notre cerveau qui gère l’élan vital, notre envie de vivre.
On sait aussi que quand on voit une œuvre d’art, par exemple si on voit la Joconde, notre cerveau fonctionne comme si on était réellement en face d'une femme, face à Mona Lisa. Comme si on était en train de discuter avec elle. Curieusement, les œuvres d’art qui ne sont pas des entités biologiques, sont perçues par notre cerveau comme si c’était des personnes vivantes.
Dr. Pierre Lemarquis, neurologue
En assimilant l’art à des personnes, notre cerveau active les "neurones miroirs" liés aux circuits de l’empathie, ce qui explique qu’une chanson puisse vous réconforter. L’art active aussi les circuits neuronaux du plaisir et de la récompense stimulant notre goût de vivre.
Dans son rapport de 2019, l’OMS a réparti les formes d’art en 5 catégories :
- arts visuels
- arts de la scène
- culture (musée, festivals,...)
- arts numériques
- littérature
Dans toutes ces catégories, les résultats sont positifs sur l’impact de l’art sur notre santé. Les arts apportent une aide psychologique, mais aussi physiologique, sociale et comportementale, en procurant une sensation de bien-être. Pourtant cette piste médicale reste largement sous-exploitée aujourd’hui.